La profanation qui choque la France : l’ombre sur l’hommage à Robert Badinter
C’est un geste qui glace. Alors que la France s’apprêtait à honorer Robert Badinter, figure emblématique de la justice et de la liberté, un acte ignoble est venu souiller sa mémoire. Sa tombe, située au cimetière de Bagneux, a été vandalisée par des tags haineux quelques heures à peine avant la cérémonie officielle de son entrée au Panthéon.
Les inscriptions retrouvées ciblent directement les combats qui ont marqué sa vie : l’abolition de la peine de mort, la défense des droits des homosexuels, et la protection des libertés individuelles. Autant de valeurs qu’il a défendues avec courage, au prix parfois de la controverse, mais toujours au nom de l’humanité.
Cet acte n’est pas seulement une dégradation matérielle — c’est une attaque symbolique contre ce que Robert Badinter représentait : la dignité humaine face à la barbarie. À l’heure où la nation s’unissait pour célébrer son engagement et sa vision d’une justice éclairée, cet affront jette une ombre sur l’un des plus grands hommages républicains.
Ironie tragique du sort : tandis que son nom entre au Panthéon, son corps, lui, repose toujours à Bagneux, par choix de sa veuve. Elle a souhaité respecter une promesse intime : rester à ses côtés, unis même dans la mort. Un choix qui en dit long sur la fidélité et l’amour profond qui liaient ce couple hors du commun.
Cet événement rappelle que les combats de Robert Badinter — pour la tolérance, la liberté et la justice — demeurent plus que jamais d’actualité. Car vandaliser sa tombe, c’est vouloir effacer ses valeurs. Mais effacer Badinter, c’est oublier l’humanité. Et cela, la République ne l’oubliera jamais.
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