Quand Chirac pensait divorcer pour Jacqueline Chabridon : les coulisses d’un scandale

Imaginez un futur président de la République prêt à tout quitter pour une passion secrète… C’est l’histoire fascinante de Jacques Chirac et de son idylle tumultueuse avec la journaliste Jacqueline Chabridon.

En 1974, alors Premier ministre, Jacques Chirac croise le chemin de Jacqueline Chabridon, brillante reporter au Figaro chargée de couvrir l’élection présidentielle. À première vue, tout les oppose : lui, homme politique au tempérament affirmé, elle, femme de gauche, mariée mais séparée de Charles Hernu. Pourtant, le coup de foudre est immédiat. Selon l’historien Jean Garrigues, ils auraient même organisé, lors de leur première rencontre en Corrèze, un concours… de dégustation de tête de veau !

Rapidement, ils s’installent dans un cosy deux-pièces parisien, rue de Marignan. Chirac, épris et romantique, n’hésite pas à lui offrir des cadeaux luxueux : volumes de La Pléiade, tenues signées Cardin, escapades en bord de mer… Sous perruque pour passer inaperçu, il la couve d’attention. Si forts que des rumeurs racontent qu’il envisageait de divorcer de Bernadette pour l’épouser.

Pourtant, en avril 1976, leur passion est brutalement interrompue. À la veille de la publication d’un article du Nouvel Observateur dévoilant leur liaison et leur garçonnière, l’entourage de Chirac, mené par Marie-France Garaud et Charles Pasqua, l’oblige à sacrifier Jacqueline à sa carrière. Pour éviter le scandale, toutes leurs lettres sont récupérées et l’idylle s’éteint. Jacqueline, anéantie, frôle le pire.

Après cette déchirure, elle rebondit : du Figaro à RMC, puis chargée de communication pour le Crédit Lyonnais, la RATP et Air France. En 2009, la République la fait chevalier de la Légion d’honneur. Mais pour Jacques Chirac, l’histoire reste l’une des plus romanesques de sa vie d’homme public.

Une passion risquée : quand la vie privée menace la carrière politique

La relation entre Jacques Chirac et Jacqueline Chabridon n’était pas simplement une parenthèse romantique ; elle représentait un danger réel pour la carrière politique du futur président. À l’époque, les médias restaient discrets sur la vie privée des personnalités, mais cette liaison, connue dans les cercles politiques, inquiétait l’entourage de Chirac. Certains de ses proches craignaient que cette aventure fragilise son image d’homme d’État, surtout en pleine ascension vers l’Élysée.

Selon plusieurs biographes, Chirac aurait même envisagé de tout abandonner pour vivre son amour avec la journaliste. Une lettre passionnée, jamais envoyée, témoignerait de cette tentation de rupture avec la vie politique. Finalement, la raison d’État l’emporta sur la passion. Il choisit de préserver son couple officiel et sa carrière, sacrifiant une histoire qu’il considérait comme sincère et profonde.

Jacqueline Chabridon : une femme influente dans l’ombre du pouvoir

Jacqueline Chabridon n’était pas qu’une simple aventure dans la vie de Jacques Chirac. Journaliste respectée, dotée d’une plume incisive, elle a marqué de son empreinte l’univers politique et médiatique de l’époque. Son influence sur Chirac, bien que discrète, était réelle. Elle lui offrait un regard extérieur, critique mais bienveillant, sur ses discours, ses stratégies, et même sur son image publique.

Leur relation illustre une autre facette de Chirac : celle d’un homme capable d’écoute, de doute, et de remise en question. Chabridon, avec son franc-parler et sa culture de gauche, représentait un contrepoids à l’univers très codifié de la droite gaulliste. Leur idylle, bien que brève, a laissé une empreinte durable dans le parcours personnel du futur président, révélant une sensibilité souvent masquée par le costume d’homme fort.