À 58 ans, Vincent Cassel parle de sa mort comme d’un feu d’artifice

« J’aimerais mourir fracassé de vie » : Vincent Cassel bouleverse avec ses confidences sur la mort et l’amour du Brésil
“Quand on a tout vécu, que reste-t-il à craindre ?” C’est avec cette philosophie brute et sincère que Vincent Cassel, 58 ans, a secoué les lecteurs de La Tribune Dimanche. Actuellement en pleine promotion du film Les Linceuls de David Cronenberg, l’acteur français s’est livré comme rarement sur des sujets intimes, entre paternité tardive et réflexions profondes sur la fin de vie.
Papa pour la quatrième fois d’un petit Caetano avec sa compagne brésilienne Narah Baptista, Vincent Cassel semble plus apaisé que jamais. Mais aussi plus lucide. Il ne fuit pas la mort, il l’embrasse. Il l’imagine même comme une fin de soirée épuisante, mais joyeuse, sans drame ni tristesse. Son souhait ? Être incinéré et voir ses cendres emportées par les vagues brésiliennes. Une volonté qui en dit long sur sa connexion viscérale avec ce pays qui l’a transformé.
Le Brésil n’est pas juste une destination de cœur. C’est un refuge, un état d’esprit, une philosophie. Cette légèreté teintée de résilience, appelée ginga, semble avoir influencé jusqu’à sa manière de concevoir la mort. Une fin libre, sauvage, hors des codes.
Dans son dernier rôle, Cassel incarne un homme en deuil. Mais dans la vraie vie, il incarne surtout un homme vivant, intensément. Un homme qui, à défaut de contrôler la fin, choisit de la regarder droit dans les yeux — avec panache.
Une renaissance au Brésil : quand Vincent Cassel réinvente sa vie
Depuis qu’il a posé ses valises au Brésil, Vincent Cassel vit une véritable métamorphose. Loin du tumulte parisien et de l’agitation médiatique européenne, l’acteur français a trouvé un équilibre rare dans ce pays de contrastes et de chaleur humaine. Le Brésil ne représente pas seulement une terre d’accueil, c’est un catalyseur de changement. Cassel y a redéfini ses priorités, loin des projecteurs, privilégiant la simplicité, la nature et les liens authentiques. Cette nouvelle paternité, au cœur d’un environnement apaisé, semble l’avoir recentré sur l’essentiel : la famille, le moment présent, et une forme de spiritualité discrète mais profonde.
Ce choix de vie s’inscrit dans une quête de sens et de liberté. Dans ses interviews, il évoque souvent son amour pour la culture brésilienne, la musique, la danse, et ce rapport décomplexé au corps et à l’émotion. Autant d’éléments qui nourrissent son identité d’homme autant que d’artiste. Ce retour à l’essentiel, porté par l’énergie solaire du Brésil, explique sans doute la sérénité nouvelle qu’il affiche aujourd’hui.
Une philosophie de vie entre ginga et spiritualité
Ce qui frappe chez Vincent Cassel, c’est sa capacité à intégrer la culture brésilienne dans sa propre vision du monde. La ginga, cette attitude typiquement brésilienne mêlant souplesse, improvisation et résistance, est devenue un principe de vie. Elle s’incarne dans sa manière d’aborder les aléas de l’existence, sans crispation, avec fluidité. Cette philosophie imprègne jusqu’à sa façon d’envisager la mort, non pas comme une fin tragique, mais comme un passage naturel, presque poétique.
En exprimant le souhait que ses cendres soient dispersées dans l’océan Atlantique au large du Brésil, Cassel ne fait pas que choisir un lieu symbolique. Il affirme une appartenance, une fusion spirituelle avec cette terre qui l’a accueilli. Ce rapport à la mort, dénué de peur, rejoint certaines traditions afro-brésiliennes et indigènes où la fin de vie est célébrée comme un retour à la nature. Pour lui, la liberté ultime est peut-être là : partir en paix, dans un décor qu’il aime, porté par les éléments.
Cette dimension spirituelle, discrète mais présente, alimente une image de Vincent Cassel en artiste libre, en homme en paix avec lui-même, dont la trajectoire personnelle dépasse largement les clichés de la célébrité.
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